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retentissent encore à travers les siècles. Ils bravent la mort pour combattre l’idolâtrie ; ils annoncent les châtiments prochains ; ils vont, dans leur zèle intrépide, renverser les faux dieux, les images impudiques et barbares. Il n’est pas une page de la Bible qui ne témoigne de ces efforts pour défendre l’idée du vrai Dieu contre les superstitions corruptrices des peuples voisins.


II


En dehors des pays reculés, nos Juifs modernes sont-ils encore fidèles à ces pratiques ? Je ne le pense pas, sans être éloigné de croire que certains cas isolés se produisent de temps en temps, et viennent grossir le chiffre de ces crimes ignorés, de ces disparitions énigmatiques sur lesquelles on ne veut pas faire la lumière.

Le sacrifice sanglant, nous le répétons, s’il procède de l’aversion du Juif pour le goy, s’il fut encouragé par quelques livres de Kabbale, peut-être même par quelques passages du Talmud, n’a rien de commun avec la loi mosaïque ; il représente une crise, une phase de la vie de cet étrange peuple, qui changea si souvent d’orientation, qui eut la phase guerrière et patriotique dans sa défense contre les Romains, la phase conspiratrice au treizième et au quatorzième siècle avec les Templiers, la phase ténébreuse et sanguinaire après l’insuccès de ces tentatives, la phase de recueillement pendant le seizième et le dix-septième siècle, la phase franco-maçonnique au dix-huitième siècle, la phase socialiste, financière, cosmopolite au dix-neuvième siècle.

En tout cas, la haine du Christ, du Chrétien, du Crucifix, du religieux, est restée aussi vive qu’autrefois.