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schild dans toutes les belles affaires de ce temps, il n’en est pas moins un de ces figurants subalternes de la vie contemporaine que Paris, pourtant si curieux, connaît à peine.

C’est à la fois un timide et un dément de vanité, qui finira, d’après toutes les probabilités, par la folie complète. Petit employé, il faisait déjà déborder un foulard rouge de la poche de sa redingote, pour laisser croire qu’il était décoré. Une fois rentré chez lui, il ne quitte plus le grand cordon maçonnique, le tablier, les emblèmes, les bijoux. En dehors de son titre de président, il s’affuble, dans le calendrier maçonnique, du sobriquet baroque de : Garant d’amitié du Grand Orient de Hongrie, O.*. de Buda-Pesth.

Craintif et insolent en même temps, il rampe devant les Rothschild, et fait peser un joug de fer sur ses employés, qui le détestent cordialement. Avec sa figure blafarde, ses yeux inquiets, c’est l’incarnation complète du bureaucrate sinistre. Avec cela il a des qualités : il est classificateur, paperassier habile. Les Rothschild ont compris le parti qu’on en pouvait tirer, et lui ont passé au cou ce cordon moiré qu’il aimait tant.

Tout le mouvement de la Maçonnerie : intrigues, dénonciations contre d’honnêtes Chrétiens, démarches pour priver un brave homme de sa place, enlèvements d’enfants, poursuites à l’aide de faux témoignages contre des ecclésiastiques, ce qu’on ne sait pas, ce qu’on ne se dit qu’entre affidés très sûrs — tout cela est venu pendant de longues années aboutir au chemin de fer du Nord.

Cousin classe tout avec une méthode imperturbable : il met les pièces dans un dossier, puis le dossier dans un carton, et le carton dans un secrétaire garni d’une serrure de sûreté. C’est le Crime en manches de