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cacia m’est connu», se rattache également aux plus lointaines traditions juives. D’après l’Écriture sainte, cet arbre était considéré comme sacré parmi les Hébreux ; sur l’ordre de Moïse, le tabernacle, l’arche d’alliance et tous les ustensiles religieux furent composés de ce bois.

Regardez, si vous le voulez, les gravures d’un ancien rituel de hauts grades, vous reconnaîtrez tous les symboles de l’ancienne Loi. Vous y verrez Moïse et Elle sortant d’un nuage de feu, tandis que sur une banderole on lit : Rends la liberté aux captifs. Les mots de passe sont Judas et Benjamin. Il n’est question que d’Adonaï, de la fontaine de Siloé, de Zorobabel, qui vient demander, lui aussi, qu’on rende la liberté aux captifs et qu’on leur permette d’aller rebâtir le Temple de leur Dieu.

Dans la Maçonnerie d’adoption vous démêlez également l’influence juive. La Maçonnerie d’adoption, on le sait, est la Maçonnerie des femmes[1]. Les ré-

  1. César Moreau, dans l'Univers Maçonnique, raconte notamment la réception d’une dame Huet, qui est d’un folâtre achevé.
      La réunion est ouverte dans le jardin Climat d’Asie, par le très cher frère de Bellincourt, Vénérable, et par la charmante soeur Delamotte-Bertin, grande maîtresse, éclairée sur le climat d’Afrique et d’Amérique par les très aimables et très intéressantes sœurs Cotolendi et Bordeaux, grande inspectrice et dépositaire.
      La grande maîtresse, revêtue de ses ornements, explique à l’apprentie maçonne la signification des emblèmes, et l’on chante :

    Elle l’instruisit de nos lois,
    De nos rites, de nos mystères :
    Elle lui dit que tous les Frères,
    Dociles toujours à la voix
    D'un sexe aimable et fait pour plaire.
    Faisaient leur devoir par cinq fois.
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