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l’âme de l’enfant, qui a enlevé enfin au malheureux agonisant dans un hôpital sa dernière consolation et sa suprême espérance, qui s’est efforcée, en un mot, par tous les moyens, d’avilir et de dégrader la France ? Comment cette campagne a-t-elle été entreprise et poursuivie ? Telle est l’étude que nous nous proposons dans ce sixième livre.

La libre pensée elle-même n’est point en cause ici. Que d’heures charmantes nous avons passées avec de brillants esprits, fermés à ces croyances qui sont l’enchantement et la joie de notre vie ! Combien de temps avons-nous été nous-même, en admirant le rôle social du Christianisme, à ne pas admettre le côté divin de ses dogmes, à vivre en dehors de l’Église ? Il a plu à Dieu, dans sa miséricorde infinie, d’appeler par son nom le pauvre écrivain, d’exercer sur lui cette pression irrésistible et douce à laquelle on ne résiste pas, de lui frapper amicalement sur l’épaule, oserai-je dire sans crainte d’être irrespectueux, car ce Christ qui est le maître du ciel et de la terre, est en réalité le plus sûr et le plus fidèle des amis. C’est à nous à remercier et à bénir, mais sans attaquer ceux qui, tout en ne partageant pas nos convictions, n’attentent pas à nos droits de citoyens, d’hommes et de Français.

Que de grandes intelligences soient restées fermées à une telle lumière, cela surpasse l’imagination ; cela est cependant.

Pair d’Angleterre, beau, riche, comblé des dons les plus rares, Byron blasphème le Dieu qui lui a accordé tous ces bienfaits.

Travailleur infatigable, probe dans sa vie, pur dans ses mœurs, Proudhon ne veut pas croire qu’une autre existence le récompensera de ces vertus là-haut, et c’est à Satan qu’il adresse un hymne d’amour.