Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/454

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

périls qui menaçaient les travailleurs ; il a fait même cesser complètement certaines falsifications plus meurtrières que les autres.

Au lieu d’encourager ces opérations bienfaisantes, d’augmenter les attributions de ce véritable Comité de Salut public, les députés de la gauche craignirent de voir revenir à la raison le cerveau des infortunés prolétaires qu’ils trompent par de perfides promesses : ils prirent ouvertement, brutalement, sans vergogne, le parti de l’empoisonneur ; ils organisèrent une sorte de syndicat pour garantir au marchand de vin ses bénéfices malhonnêtes, une manière d’assurance de la Fraude contre le Châtiment.

Une première fois, Gambetta avait présidé une réunion qui se proposait franchement ce but méprisable. Après la mort du chef de l’opportunisme, Édouard Lockroy reprit l’affaire, qui lui sembla bonne ; et, dans la réunion qui eut lieu au mois de mars 1883, au Cirque d’Hiver, il fut entouré de tous les hommes politiques appartenant à la Maçonnerie.

Sur l’estrade on remarquait à côté de lui :

MM. Brelay, Spuller, Barodet, Frébault, Anatole de la Forge, Cadet, Greppo, Cantagrel, Farcy, de Heredia, Lafont, Tony Révillon, Beauquier, Pelletan, Peytral, Courmeaux, Boue, Rousselle, colonel Martin, Amouroux, de Ménorval, Delabrousse, Robinet, Dreyfus, Hamel, Marsoulan, Curé, Jobbé-Duval, Deligny, Hovelacque, Ranc, Ernest Lefebvre, Germain Casse, etc.

Au point de vue de la note à prendre, cette tranquille impudence est peut-être un des symptômes les plus caractéristiques de la bassesse d’âme de ces députés républicains, quelles généreuses paroles eût pu prononcer un homme véritablement digne de ce beau titre d’ami du peuple ! Quels nobles accents il eût pu