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composés avec des essences, au contraire, ne s’assimilent pas ; ils ont l’action de véritables poisons ; ils déterminent des crises de delirium tremens, des accès de frénésie, des raffinements de férocité dont l’homme est à peine responsable.

Il eût semblé logique que les démocrates, ceux qui se déclarent en toute occasion les amis du peuple, exagérassent même la sévérité contre les commerçants qui, pour s’enrichir, empoisonnent les classes populaires[1].


X


Les Franc-Maçons ne pensent pas ainsi. L’abrutissement par l’alcool frelaté est un de leurs principaux moyens d’action : ils ne veulent pas y renoncer. Rien n’est symptomatique, sous ce rapport, comme les attaques dont le Laboratoire municipal a été l'objet.

Le Laboratoire municipal est dirigé par un chimiste éminent et incorruptible. M, Girard, qui a ce qu’on appelait au dix-huitième siècle « la passion du bien public ».

En quelques années, ce Laboratoire a obtenu d’importants résultats : il a éclairé d’un jour terrible les

  1. Les Israélites, pour se préserver eux-mêmes, prennent des précautions très sages : ils ne boivent que du vin dont la pureté est certifiée par un rabbin. Nous lisons à chaque instant dans les Archives des annonces de ce genre :
      Jules Simon, marque spéciale, sous la surveillance et avec l'autorisation de M. Kahn, rabbin de Nîmes, successeur de M. Aron.
      Pourquoi les catholiques ne demandent-ils pas au curé de la localité de garantir les vins qu'on leur envoie ?