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les autres habitants de la cité, la permission d’acheter des vivres[1].

Si vous consultiez sur ceci un Passy quelconque ou un économiste officiel, il vous débiterait de solennelles turlupinades sur le mécanisme des échanges. La vérité, comme vous pouvez vous en rendre compte à l’aide de votre seule raison, est que saint Louis faisait de la grande économie politique, en mettant directement en rapport le producteur et le consommateur ; il plaçait face à face les deux représentants du travail, en reléguant au second plan l’intermédiaire, le parasite.

L’organisation actuelle, étant juive, est naturellement la contre-partie de l’organisation chrétienne de saint Louis.

Le commerce des vins, est donc devenu un commerce de produits chimiques, où l’on expérimente toutes les inventions ; où l’on pratique la gallisation, la pétiotisation, l’alunage, le salage, le sucrage, le plâtrage ; où l’on combine les matières colorantes de toute espèce, les ingrédients de toute nature.

On devine quelle influence désastreuse cette chimie exerce sur la santé publique. Les vins naturels, en effet, ont des principes d’assimilation, et les excès mêmes, avec eux, n’ont que de médiocres inconvénients. Vous avez vu en Bourgogne, par exemple, des vignerons dont la trogne est rubiconde, dont la face a pris les couleurs du pampre à l’automne : ils sont toujours gais, bien portants, vivent très vieux. Les breuvages

  1. Tous les règlements du Passé révèlent ces préoccupations d’humanité, de vigilance pour les petits. L’ordonnance du Livre des Métiers sur les tapis sarrazinois prend soin de garantir, avec une délicate prévoyance, la santé de la femme pauvre, dont notre civilisation moderne a fait une bête de somme.