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son nimbe éclatant, en ses vêtements parfois peinturlurés de couleurs criardes, regardait ainsi le maître et le compagnon, l’ouvrier qui avait déjà fait son chef-d’œuvre et l’apprenti encore novice, travailler de leur mieux.

Que verriez-vous aujourd’hui à la même place ? D’immondes caricatures, qui représentent des prêtres ivres, des femmes retroussées, des scènes de crapuleuse débauche.

L’Église donnait aux ouvriers les saints du ciel pour camarades ; la presse franç-maçonne et juive les assimile à des galériens.

Par une mystérieuse opération de l’esprit, cet état d’âme différent, se traduit dans les créations matérielles. Le travail, exécuté sans entrain par un homme dont l’imagination est salie par de vilaines lectures, attristée par la conviction que son sort ne diffère guère de celui des forçats, n’a plus la délicatesse de jadis. La main est devenue lourde à mesure que la pensée devenait basse, et le gros mouvement pornographique et athée de ces dernières années, en enlevant à nos artisans tout idéal, leur a enlevé en même temps tout leur goût.

À ces causes d’infériorité, il faut ajouter la concurrence déloyale qui se donne pleine carrière, grâce au mépris des gouvernements étrangers pour le nôtre. On contrefait nos marques de fabrique, et on les appose sur des produits qui n’ont rien de français.

Quelle autorité voulez-vous qu’aient pour se plaindre des représentants comme ceux qui ont envahi notre diplomatie ? A Vienne, vous aviez Foucher de Careil, ancien candidat officiel de l’Empire, devenu opportuniste servile, qui a jadis dépouillé un pauvre Privat docent de ses travaux de vingt ans sur Leibnitz, pour