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presque complètement, grâce à la concurrence que nous font l’Europe et l’Amérique.

L’ouvrier parisien a perdu la suprématie qu’il avait autrefois, et les peuples voisins tendent de plus en plus à se passer de nos produits. Tel est le lamentable aveu qui s’échappe de toutes les enquêtes et de tous les rapports.

La civilisation chrétienne avait garanti, ennobli, poétisé le labeur ; la civilisation juive l’exploite par le Juif capitaliste et le diffame par le Juif révolutionnaire : le capitaliste fait de l’ouvrier un serf ; le révolutionnaire, dans ses livres et ses journaux, l’appelle un forçat.


VIII


Comparez l’atmosphère d’idées dans laquelle vivaient les prolétaires du Passé et l’atmosphère dans laquelle vivent ceux du Présent, et vous vous expliquerez que, par une naturelle conséquence, la grossièreté des sentiments ait engendré la vulgarité dans les productions.

Si vous eussiez pénétré autrefois dans quelque intérieur d’ouvrier, vous y auriez trouvé ces images de corporation, gravées par les soins des syndics et des jurés en exercice, et qui représentaient les saints protecteurs de chaque corps d’état. Tandis que des dessins plus ou moins nombreux rappelaient les principaux épisodes de la vie du saint, les détails de son martyre, d’autres représentaient les outils particuliers de sa profession.

Ces gravures, que l’on distribuait à tous les membres d’une confrérie, constituaient comme un signe de ralliement commun dans les mêmes prières et dans la même foi. On les suspendait dans l’atelier, et le saint, avec