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Elle est jolie, la Française ! Elle va prendre par la main le complice d’Offenbach, le Juif qui, après avoir obéi à sa race en travestissant, aux éclats de rire de la foule, les pures créations du génie aryen de la Grèce, a travaillé consciencieusement pour la Prusse en apprenant aux soldats à outrager leurs généraux, en raillant le panache du chef qui flottait jadis au-dessus des mêlées comme un signe de ralliement, le sabre des pères qui, brandi dans les charges héroïques, a tant de fois sauvé la patrie[1].

L’œuvre démoralisante, je l’avoue, est réussie et vraiment juive. L’homme qui l’a écrite, était au courant et savait de quoi il retournait. Les mots de 1867 semblent autant de pronostics pour 1870. Le général Boum, qui déclare que l’art de la guerre consiste « à couper et à envelopper », raconte d’avance nos malheurs, et c’est bien notre pauvre armée qui se rend « par trois chemins vers un point unique où elle doit se concentrer ».

Incontestablement le public des Variétés, n’est guère accessible à des sentiments bien hauts ; et cependant, à

  1. Un grand Chrétien, qui, après avoir été un soldat intrépide, est devenu un orateur de premier ordre, nous racontait l’impression qu’il avait éprouvée en entendant le souvenir du général Boum évoqué tout à coup en 1870, dans la retraite de Saint-Avold sur Metz. On cheminait la nuit, dans la tristesse de la défaite présente, avec l’appréhension du désastre qu’on sentait venir. Les têtes de colonne des régiments se confondaient avec l’état-major des généraux. Soudain, un vieux colonel, qui ne décolérait pas depuis le commencement de la campagne, se mit à parler des Juifs, d’Halévy, d’Offenbach, de la Grande-Duchesse, à maudire les histrions et les railleurs qui avaient appris à la France à mépriser le drapeau. Quelle réponse au choix de l'Acadéraie que cette conversation sur le chemin de Metz !