Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/398

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

boursiers cosmopolites se réunissait un matin, s’entendait avec le Génois, et venait chasser d’un journal les Français qui l’avaient réellement créé, fondé, accrédité dans le public par leur intelligence et leur labeur.

Un beau jour, un financier belge, Werbrouck, le directeur de la Banque parisienne, qui a eu des malheurs, intime l’ordre aux rédacteurs du Gaulois d’avoir à changer de convictions en vingt-quatre heures. Quelques mois après, c’est un Juif russe. Elle de Cyon, forcé de descendre de sa chaire, à Saint-Pétersbourg, par les étudiants indignés, et décoré par le gouvernement français, qui vient à la tête de ce journal nous enseigner quelle politique nous devons suivre.

Un autre syndicat essaye de s’emparer de la France de la même manière. Au mois de juin 1882, Waldeck-Rousseau, digne disciple de son maître, fait expulser brutalement, sans même les prévenir la veille, tous les rédacteurs de la Réforme, qui signent une protestation collective contre la grossièreté de ce procédé.

Devant cette intervention éhontée d’un argent malpropre, dans des questions de doctrine, l’écrivain sent son cœur bondir d’indignation, il veut donner sa démission. Mais il est marié souvent, je l’ai dit, père de famille ; il est saisi par la crainte de voir entrer tout à coup la misère dans cet intérieur heureux, tranquille, presque coquet, avec ses livres, ses vieilles assiettes, ses dessins d’amis au mur, ses fleurs l’été : … il réfléchit ; et, presque toujours, en pareil cas, réfléchir, on le sait, c’est fléchir.

Ceci explique que les Juifs aient très facilement mis à la chaîne des hommes qui leur sont absolument supérieurs, et qui, s’ils étaient réunis, auraient eu aisément raison d’eux.