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abeilles, que l’aurore aux doigts de rose a fait sortir de la ruche, s’approchent des bourdons galants, et, après une poursuite, abeilles et bourdons se mêlent.

La reine des abeilles (comtesse de Gontaut) choisit un roi ! c’est au comte Jean de Beaumont qu’échoit cette fève… chorégraphique, et le couple s’envole en tourbillonnant au milieu des groupes de danseurs et de danseuses, parmi lesquelles on remarque la comtesse de la Rochefoucauld, la duchesse de Gramont et la marquise de Galliffet.


Voilà ce que faisaient des chrétiennes, au mois de mai 1885, pour fêter la profanation de l’église Sainte-Geneviève[1] !


V


Tout cela pour arriver à être cité dans le journal d’Arthur Meyer !

C’est le vrai maître du monde parisien que ce Meyer, l’arbitre de toutes les élégances, l’organisateur de toutes les fêtes. Jamais la Juiverie n’a produit un type aussi réussi. Fils d’un marchand d’habits-galons, il débuta à Paris, il y a quelque vingt ans, comme secrétaire de Blanche d’Antigny. Il cumulait ces fonctions, qui ne devaient pas être une sinécure, avec celles de reporter.

Ce fut la première manière de Meyer. Il avança vite, grâce à la grande poussée juive qui se fit après la

  1. Au banquet d’adieux des Cercles catholiques ouvriers, ce douloureux rapprochement fournit au comte Albert de Mun le motif d’un de ses plus beaux mouvements oratoires. L’orateur, interrompu par les applaudissements, fut plus de cinq minutes sans pouvoir reprendre la parole.
      Les huées, les lazzis, les plaisanteries méprisantes, tombèrent naturellement comme la grêle sur ces détraqués, qui avaient donné ainsi, en public, le spectacle de leur ignominie ou plutôt de leur bêtise.