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flammes, s’élance hors de la chambre avec ses vêtements à la main. Pendant six mois on envoie atout Paris des cartes sur lesquelles on lit : Madame de X… et son rastaquouère.

Les histoires de ce genre, qu’il serait facile de multiplier ; les récits d’adultères, de séparations, d’accommodement entre le mari et l’amant, n’auraient qu’un intérêt de scandale et ne rentreraient pas dans le cadre de ce travail, qui est exclusivement une étude sociale.


IV


La mondaine n’a même plus le respect de sa propre beauté, la haine instinctive de tout ce qui déforme ou enlaidit, de tout ce qui blesse les lois d’une certaine élégance supérieure, qui est une des manifestations de l’art ; elle aime, au contraire, l’étrange et le baroque, le bas, ce qui la rapproche un peu de l’animalité.

Quelle vision encore du Paris contemporain que ce bal des bêtes, donné au mois de mai 1885 par la princesse de Sagan !

Il ne s’agit pas ici de rastaquouères, d’étrangers. Tout l’armorial de France, toute la vraie noblesse est présente à cette fête sans nom, à cette espèce de prostitution de soi-même, qui, dit justement l’Univers, inspire une sorte d’épouvante.

Le Gaulois nous donne d’abord les noms des convives du diner :


Comte et comtesse F. de Gontaut, duc et duchesse de Gramont, vicomte et vicomtesse de Turenne, baron et baronne de Vaufreland, comte et comtesse de Castries, vicomte et vicomtesse de Chavagnac, prince et princesse de Léon, comte et comtesse M. d’Amilly, marquis et marquise des Moustiers, comte et comtesse de Vogue, comte