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qu’il ne connaît pas Veil-Picard. M. Georges Périn le convainct immédiatement de mensonge, en lui montrant les lettres qu’il avait fait écrire au Juif par son secrétaire particulier Noël.

Pour être appelé de temps en temps le beau et fier jeune homme, dans le journal Paris, le ministre sacrifiait tranquillement les intérêts de la France.

Quoique, je le répète, les scandales des cercles et des tripots me semblent avoir une importance beaucoup moins grave que les faits de cette nature, l’affaire du Cercle de la rue Royale mérite d’être notée ici.

Ce qui est triste, c’est la honte qui rejaillit sur l’aristocratie par la faute de quelques désœuvrés. Faire son petit cercle, passer rue Royale, est maintenant l’expression adoptée par les ouvriers pour la tricherie au jeu.

Il est impossible que les Cercles ne soient pas déshonorés, avec la manie qu’ont les gens du monde d’accueillir à bras ouverts tous les rastaquouères et tous les Juifs de l’univers. Un homme que tout le monde a connu à Paris marchand de pastilles du sérail dans un passage, un cabaretier de la petite Russie, un ancien laquais prussien, ont-ils gagné quelque argent à la Bourse, les voilà reçus partout. Quand un scandale éclate, on n’ose même pas s’adresser à ceux-là, leur demander des éclaircissements sur leur famille, sur la façon dont ils se sont enrichis, sur ce qu’il y a au fond du train qu’ils affichent ; on tombe unanimement sur un malheureux garçon de jeu, uniquement parce qu’il est Français. C’est absolument honteux.