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A travers les allées, on distingue deux ou trois vieilles femmes courbées sur le sol, qui ramassent l’herbe des sentiers. Quand le voyageur est de distinction, l’on en mande de supplémentaires du village. « C’est la bonne baronne qui a eu l’idée de ce travail, pour venir en aide aux habitants de la contrée ! » Vous versez une larme, comme Jules Favre, et cette terre aride et desséchée paraît reconnaissante de cette marque de sympathie.

Le plus joli, ce sont les serres et les volières. Les serres sont un enchantement, pleines de plantes épanouies en toute saison, d’ananas en graines, en fleurs, en fruits. Dans les volières immenses sont rassemblées des centaines d’oiseaux rares, dont la couleur, variée à l'infini, semble refléter le ciel particulier de chaque pays.

Perdrix de Chine, faisans dorés au ventre rouge, faisans de Sæmmering, faisans de lady Amherst, hoki, tragopan qui porte un capuchon d’écarlate, lophophore resplendissant au collier de barbe blanche, touca au vilain bec noir qui dévore les faisans comme le Juif dévore les Chrétiens, flamant d’Égypte penché sur son bassin rempli de poissons, pies bleues de Chine, colombes poignardées des Philippines avec la tache de sang sur la poitrine : — tout cela s’agite dans un frémissement d’ailes, dans une pittoresque confusion de

    et rachat de bibelots à bon compte n’ont absolument rien de commun. Malgré la campagne patriotique d’Ephrussi et d’Albert Wolff , qui consacra trois colonnes à prôner cette candidature , le baron fut honteusement éconduit. Un autre se serait retiré ; mais le sentiment de la dignité est absolument inconnu au Sémite, qui supporte tout pour arriver à son but. Le baron acheta les uns, flatta bassement les autres, accepta toutes les humiliations qu’on voulut, et finit par être nommé au mois de décembre suivant. Ce Juif est donc membre de l’Institut.