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absolument faux. Rien n’était perdu alors, puisque des sommes énormes étaient dues à la Banque, que deux jours après devait avoir lieu une réunion générale, qui aurait certainement sauvé la situation[1].

Ce fut Humbert, le garde des sceaux franc-maçon, qui, avec Léon Say et Loew, fut l’instrument des Juifs.

Ce qui confond l’imagination dans l’affaire de l’Union générale, c’est l’attitude des victimes elles-mêmes.


V


On venait d’enlever à la noblesse française ce qui, pour elle, était jadis plus précieux que l’argent, plus précieux que la vie : l’honneur. Ce cher trésor, amassé pendant tant de générations, était jeté au ruisseau. Les plus beaux noms, les Broglie, les d’Harcourt, les Biencourt, étaient couverts de boue, assimilés à ceux des aigrefins véreux qui défrayent la chronique des tribunaux.

Ce qu’on appelle le monde manifesta l’intention de ne plus revoir au moins ces étrangers qui, pour augmenter leur monstrueuse fortune, n’avaient pas hésité à déshonorer la vieille France. Pendant huit jours on tint parole. Les baronnes, épouvantées d’être mises ainsi en quarantaine, chassées de ce paradis où elles étalaient leur luxe insolent, se lamentaient et repro-

  1. J’ai constaté combien les administrateurs furent imprudents, combien surtout ils manquèrent de courage moral en n’attaquant pas franchement les Juifs, contre lesquels ils poussent de véritables hurlements lorsqu’on cause avec eux en tête à tête ; il est juste de rendre hommage à l’honnêteté scrupuleuse dont ils ont fait preuve dans ce désastre. Après les effroyables manœuvres employées contre elle, l’Union générale distribue 70 pour 100 à ses dépositaires.