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nilles, la princesse Hohenlohe, la comtesse de Divonne, la marquise d’Aoust, le comte de Beust. etc., etc.

Dans ces fêtes d’ostentation, le Juif encore se révèle. Toute la chasse est vendue d’avance à des marchands de comestibles ; les hôtes du châtelain ne viennent guère faire là que le métier de tueurs, de garçons bouchers.

Autrefois, à Ferrières, quelques invités, désireux de rapporter à Paris les preuves de leurs exploits, éludaient la consigne et gardaient quelques pièces dans leur carnier. Le cas était prévu : guidé par un chien spécial admirablement dressé à cet usage, le baron James visitait les chambres pendant qu’on prenait le café, et confisquait impitoyablement tout gibier indûment conservé.

En toutes ces charges, qui rappellent l’ancienne vénerie comme Croquefer rappelait les Chansons de geste, figurent des noms de gentilshommes authentiques, qui font un singulier effet. Comme ils doivent s’étonner d’être là !

Avez-vous jamais vu, en allant au Bois dans l’après-midi, l’homme qui sert d’écuyer cavalcadour à la baronne de Rothschild ? C’est un vrai duc de la Trémoille. Lui-même, plus instruit que la plupart des membres de l’aristocratie, a classé, sans l’aide d’aucun paléographe, les papiers de sa famille, et, sous ce titre, le Chartrier de la Trémoille, il a publié un magnifique volume, qu’il n’a pas mis dans le commerce, et qu’il généreusement distribué aux bibliothèques et aux sociétés savantes.

Et regardez le contraste ! Cet homme qui a le souci de sa race ; qui, pareil à ces chevaliers qui préparaient d’avance le tombeau où ils devaient reposer morts, élève aux siens un monument digne d’eux, est le com-