Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/304

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chameau, son cheval, son bourricot, tout ce qu’il possède enfin.

Les chefs, caïds, agas ou bach-agas, tombent également dans les griffes de ces rapaces, qui sont le fléau, la plaie saignante de notre colonie, le grand obstacle à la civilisation et au bien-être de l’Arabe.

Le Juif est maître de tout le Sud de l’Algérie. Il n’est guère d’Arabe, en effet, qui n’ait une dette, car l’Arabe n’aime pas rendre. Il préfère renouveler son billet à cent ou deux cents pour cent. Il se croit toujours sauvé quand il gagne du temps. Il faudrait une loi spéciale pour modifier cette déplorable situation. Le Juif, d’ailleurs, dans tout le Sud, ne pratique guère que l’usure par tous les moyens aussi déloyaux que possible, et les véritables commerçants sont des Mozabites…


On peut compléter le tableau par quelques mots qu’un écrivain qu’en n’accusera certes pas d’être un partisan de l’Inquisition, consacre aux mômes personnages dans l’ouvrage qui a pour titre : France, Algérie, Colonies.


Les Juifs algériens, dit M. Reclus, ont été naturalisées en bloc, par décret, pendant que nous luttions contre les hordes disciplinées du peuple évangélique. Ils ne l'avaient pas certes mérité, occupés qu’ils étaient uniquement de banque, de commerce, de courtage, de colportage et d’usure : nul d’entre eux ne tient la charrue, n’arrose les jardins ou ne taille les vignes, et il y a très peu d’hommes de métiers parmi ces arrière-neveux du supplanteuur d’Ésaü. Aucun n’avait péri dans nos rangs, sous les boulets du Nord, comme ces Berbères, ces Arabes, ces nègres, qui furent parmi les héros de Reichshoffen ; et s’ils n'ont point défendu l’Algérie contre nous de 1830 à 1871, ils ne la défendront pas non plus contre nos ennemis.


Tandis que les Arabes se battaient pour nous, les Juifs, au contraire, applaudissaient à nos défaites avec le plus indécent cynisme. Le capitaine Villot a raconté les scènes qui se passèrent à Constantine à la nouvelle du