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Gaulois, parlait vaguement de l’honneur du drapeau français et déclarait qu’il n’y laisserait pas toucher, un quatrième Mayer, celui de la Lanterne, entrait en scène. Il fit ressortir l’étonnant ridicule dont s’était couvert Déroulède.

Ce dernier Mayer, précisément, n’eut pas de chance, pour une fois qu’il avait été honnête. Le poète l’alla souffleter ; et, comme de tous les abbés du monde, l’abbé que les Juifs aiment le moins est encore l’abbé de l’Épée, on dut porter le soufflet devant les tribunaux, qui condamnèrent Déroulède à vingt-cinq francs d’amende ; — ce qui parut bien léger à ceux qui avaient entendu le soufflet, et parut au contraire exorbitant à ceux qui connaissaient le personnage qui l’avait reçu.

Un bonheur ne vient jamais seul. La France, qui venait d’échapper à une guerre qui aurait été sa ruine, fut mise définitivement, quelque temps après, à l’abri d’une nouvelle tentative de ce genre. Le jour même où l’année 1882 finissait, il s’éleva, du côté de Ville d’Avray, un peu de cette poussière que l’Apostat avait lancée vers le ciel dans les plaines de la Perse, en s’écriant : « Tu as vaincu, Galiléen ! » Dieu avait touché Gambetta du doigt, et ce puissant s’était écroulé, comme ses pareils, dans un drame resté mystérieux. Quomodo cecidit potens ?


XI


Derrière le convoi des Romains illustres, marchait un esclave vêtu comme le défunt, chargé de parodier ses gestes, ses attitudes, son port de tête. C’était l’Archimime, acteur funèbre et comique à la fois. comme une figure de Danse macabre se promenant