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Tous ces motifs, sans doute, décidèrent Bismark. La grande affaire ne passa pas du domaine du rêve dans celui de la réalité.

Avec la Ligue des Patriotes, Gambetta tenta un suprême effort pour procurer à son pays d’adoption cette guerre, qui aurait eu probablement pour résultat de le faire disparaître de la carte de l’Europe.

Par qui ? pour qui ? Telle est l’interrogation qu’on doit se poser devant tout fait important.

Décomposons donc l’incident de la rue Saint-Marc, et voyons bien ce qui est en cause. Une fête d’adieu est organisée par la Société de gymnastique allemande. En l’honneur de qui ? Une circulaire signée Eugène Wolff nous apprend que c’est en l’honneur des sieurs Jul. Gras et A. Cohen. Le président de cette Société est le Dr Mayer. Par un étonnant hasard, un exemplaire de cette circulaire s’égare. Il est porté à un membre de la Ligue des Patriotes qui s’appelle comment ? Mayer, — absolument comme le président de la Société allemande.

Là-dessus, qui prend feu ? C’est le journal du Juif Veil Picard, confident du Juif Gambetta.

Tout se passe donc absolument entre Juifs, et la vie de milliers de Berrichons, de Bretons, de Poitevins, de Bourguignons, se joue sur une carte, dans une arriére-boutique voisine de la Bourse, entre quelques Israélites. Il est convenu que le premier Mayer fera l’insulteur, et que le second Mayer fera l’insulté, qui bondit au nom de sa mère la France.

Pour faire réussir le coup, il faut trouver un imbécile de bonne foi : Déroulède est là. Il est absolument