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cette inique instruction à venir s’expliquer devant un jury. Supposez les Rothschild rayés de la liste des membres du Jockey Club, tous les salons fermés aux Juifs, les Juifs mondains souffletés partout : le krach était évité, la ruine de 40,000 familles françaises était conjurée… Ils n’ont même pas pensé à combattre ; ils ont tendu le cou à l’exécuteur, en disant, comme on disait jadis : « Suis-je bien comme cela, Monsieur le bourreau ? »

Huit jours après, le duc de la Rochefoucauld-Bisaccia traînait sa femme chez les Rothschild, et l’an dernier, en pleine Académie française, Rousse, que l’on croyait intègre, lui aussi, couvrait d’éloges Léon Say, qui s’était servi de son autorité de ministre pour écraser des Français au profit de la finance allemande.

On se remémore, devant ce contraste, entre l’inertie des uns et l’audace des autres, le mot de Guizot : « Ce qui fait la santé de l’Angleterre, c’est que les honnêtes gens y sont aussi hardis que les coquins. »


La bourgeoisie maçonnique avait eu son expression triomphante dans l’avocat-roi de l’Elysée ; et c’est elle qui a roulé avec lui dans la Cloaca maxima. On a vu, comme dans une illumination soudaine, ce que valait ce monde-là : « Que d’eau ! que d’eau ! » s’écriait jadis un guerrier peu habitué aux longs discours. « Que de boue ! que de boue ! » peut-on dire aujourd’hui. De quel côté que