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ment fin de leurs ancêtres. Ils s’insinuèrent dans tous les comités, et bientôt en eurent éloigné tout ce qui les gênait ; ils embrigadèrent leurs ouvriers et les accoutumèrent à recevoir servilement un mot d’ordre. Ils parvinrent ainsi à faire élire des Badois comme Spuller et des Francfortois comme Leven.

Dès 1873, les Juifs avaient pris ouvertement la direction du mouvement républicain à Paris, et forcé à les suivre la plupart des négociants qui voyaient clairement qu’on allait à la ruine, mais qui n’osaient résister, dans la crainte que le crédit ne leur fût coupé par des banques israélites. Dans la pétition adressée à M. Feray d’Essonne, par les représentants du commerce parisien, pour le féliciter d’avoir fait acte d’adhésion à la République, figurent 45 Juifs parmi 160 signataires.

Nous trouvons là tous ceux qui, au début, ont contribué à donner à la République une apparence rassurante, au point de vue des intérêts : les Beaucaire, les Brunschwig, les Cahen (Francfort et Élie), Godchaux, Hirsch, Heymann, Lantz, Lazard, Lyon, Oppenheimer, Rheims, Simon frères et Guesdon, Schwaab, Schwob, Trêves, Wimpfen. On remarquera combien de noms, parmi ceux-là, trahissent une origine allemande. Rien que ceci aurait dû donner l’éveil à la population parisienne, et lui montrer où étaient ses véritables intérêts.

Selon leur habitude, les Juifs cherchèrent un faux Messie, et l’eurent vite trouvé dans Gambetta. Nous peindrons, au chapitre consacré au personnage, le groupe d’affranchis qui se forma autour de lui, et le monde spécial dont il fut le porte-parole ou plutôt le docile instrument.

Mac-Mahon ne les gêna pas beaucoup. Fidèles à leur inexplicable engouement pour les demi-étrangers, les conservateurs, au lieu de s’adresser à un brave géné-