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Il y eut en réalité, pendant cette période, deux souverains juifs : le Taïkoun et le Mikado. L’un, Gambetta, s’occupa des intérêts financiers d’Israël, fit les emprunts et les marchés, logea les Juifs dans des places où, comme Esquiros à Marseille, ils pussent s’enrichir rapidement ; l’autre, Crémieux, s’occupa des intérêts généraux de la race et des Hébreux du dehors.

L’émancipation des Juifs d’Algérie, en pleine invasion, mit dans tout son relief le caractère juif, implacablement indifférent à tout ce qui n’est pas de la famille.

Phénomène plus surprenant encore, et qui marque bien l’affaissement du tempérament français ! Pas un de ces officiers qui allaient se faire tuer pour le bon plaisir des Juifs, n’eut l’idée de monter chez ce vieux youtre, de le secouer dans la légendaire robe de chambre à ramages jaunes qu’il mettait pour haranguer les troupes du haut de son balcon, et de lui dire :

« Misérable vieillard, nous avons abandonné le Père commun des fidèles pour venir faire notre devoir en France ; nous avons sacrifié toutes nos préférences, toutes nos sympathies, tous nos souvenirs ; nous obéissons à des drôles échappés de tous les cafés, vomis par tous les bouges, sortis de tous les cloaques, à des Spuller, à des Pipe-en-Bois, à des repris de justice comme Bordone, à des Polonais équivoques comme de Serres ; et tu ne penses qu’à diminuer encore le peu de forces qui nous restent, pour affranchir quelques abjects marchands de dattes et de pastilles du sérail ! »

Sous toutes les formes, le Juif ainsi servit Bismark. L’espion de la Prusse, à Metz, était un commerçant du nom de Mayer, — encore un ! — Découvert par les sol-