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la place à l’aide des capitaux allemands. Pereire, qui avait écrasé Mirés, fut à moitié écrasé par Rothschild, et l’on vit intervenir sur le marché les banquiers d’outre-Rhin.

Pour remuer les grosses affaires il faut un levier, un thème. Les Rothschild, à leur première manière, avaient joué des emprunts d’État ; les Pereire et les Mirès, en faisant appel aux souscriptions publiques, avaient vidé les petites bourses.

Les Juifs allemands, comme base d’opérations, prirent la guerre ; ils organisèrent, sous des apparences militaires, la plus vaste et la plus admirable spéculation financière qui ait jamais été essayée et réussie.


II


A partir de 1865, tout est envahi par le Juif allemand ; le Juif allemand est le maître en tous les endroits où la vie sociale se manifeste. Le Juif Offenbach, uni au Juif Halévy, raille dans le général Boum les chefs de l’armée française. L’excellent père Kugelmann tient cette imprimerie incessamment traversée par les allants et venants, qui causent tout haut et qui livrent toujours, à des oreilles toujours tendues, une nouvelle intéressante, un renseignement utile. Son voisin, Schiller, a à lui des organes plus sérieux, comme le Temps ; Wittersheim a l’Officiel ; Dollingen et Cerf, deux Juifs, tiennent les journaux par les annonces. Les correspondants juifs, les Lewita, les Levysohn, les Deutsch, arrivent à l’heure de la mise en pages dans les cabinets de rédaction, s’installent dans un bon fauteuil, lisent les épreuves avant les écrivains, et recueillent tranquillement sur leurs carnets tout ce qu’on dit de vive voix et ce qu’on n’écrit pas.