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suré la liberté du monde, il a réussi… à quoi ? A mettre au ministère des Finances un obscur escompteur juif, Goudchaux. Au milieu de tant de misères suppliantes, une misère seule frappe l’âme sensible de l’enfant d’Israël : dans le Trésor à sec, il trouve moyen de ramasser quelques fonds, et il les porte lui-même… à Monsieur de Rothschild !

Voilà, Lockroy, la comédie que tu aurais dû faire : tu nous aurais divertis davantage qu’avec le Zouave est en bas

Au début de l’Empire, la Juiverie allemande, représentée par Rothschild, s’effaça un peu pour laisser le champ libre à la Juiverie bordelaise, représentée par les Pereire, les Millaud, les Solar. Le Juif Mirés entre en scène.

Les Juifs du Midi déployèrent les qualités particulières à leur race : le brio, le bagout, le mouvement. Avec eux, l’or, qui s’entasse lugubrement dans les caves de Rothschild comme ramené par le râteau silencieux d’un croupier invisible, sonna, tinta, brilla avec des splendeurs de féerie et des bruits de chansons ; il accompagna la période joyeuse de ce règne qui devait finir dans d’épouvantables catastrophes.

Au roulement des écus s’unissaient les ronflantes déclamations sur le règne de la civilisation, l’ère des progrès, l’amélioration des cités et la moralisation des individus par le gaz.

Contents de vivre, ils faisaient construire des palais et restauraient de vieux châteaux, lorsque les Juifs allemands frappèrent à la porte de la salle du banquet et leur dirent : « Frères, il y a dix ans que vous êtes à table : vous devez être rassasiés ; si vous nous laissiez entrer à notre tour ? »

Pour les inviter au départ, on pressa légèrement sur