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quand on est Napoléon Ier, ainsi que Léon Say, l’homme de Rothschild, le déclara un jour insolemment à la Chambre.

Admirable pour pousser, prôner, lancer, la Juiverie l’est également pour détruire, ou plutôt pour miner, saper, ruiner en dessous. Quand le Juif est contre eux, chef d’empire ou simple individu, journaliste ou chanteuse d’opérette se sentent pris soudain par mille fils lilliputiens qui les empêchent d’avancer ; « ils sont contrecarrés en tout », comme l’explique si bien Disraeli ; diffamés, déshonorés, démoralisés, ils ne savent à qui s’en prendre ; rien ne leur réussit, sans qu’ils comprennent pourquoi.

Sans doute, en entreprenant la campagne de Russie, Napoléon contribua à gâter ses affaires ; mais un peu plus tôt, un peu plus tard, la coalition financière aurait eu raison de lui.

Le futur banquier de la Sainte-Alliance, Rothschild, montra, lorsque l’heure du dénouement approcha, une activité sans égale.

Quand le soir tomba sur Waterloo, quand l’empereur eut essayé en vain d’entrer dans le dernier carré, Rothschild, qui guettait à Bruxelles, fut informé immédiatement de la défaite par les Juifs qui suivaient l’armée pour achever les blessés et dépouiller les cadavres. S’il arrivait le premier en Angleterre avec la nouvelle, il gagnait vingt millions. Il courut à Ostende, mais une tempête effroyable semblait rendre la traversée impossible. Perplexe un moment devant ces vagues qui déferlaient avec fureur, le banquier donna quand même l’ordre du départ, « N’aie pas peur, aurait-il pu dire au capitaine : tu portes plus que la barque antique, tu portes l’infortune de César et la fortune de Rothschild. »