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mait que, doué d’une éternelle jeunesse, il avait été contemporain de Jésus-Christ, et qu’il lui avait rendu de bons offices auprès de Ponce-Pilate ! Personne ne mettait en doute qu’il ne sût fabriquer des diamants à volonté.

A ceci quoi d’étonnant ? N’avons-nous pas vu Jules Ferry, ce noble esprit émancipé de tous les préjuges vulgaires, convaincu que la dame Cailhava, armée de sa baguette magique, allait lui découvrir assez de trésors à Saint-Denis pour combler le déficit que les dilapidations et les vols de la République ont creusé dans le budget de la France ?

L’influence de Cagliostro fut plus considérable encore.

Bien avant l’arrivée de cet aventurier, au moment même où Louis XVI montait sur le trône, la reine Marie-Antoinette, qu’Israël poursuivait d’une haine spéciale, nous dirons tout à l’heure pourquoi, avait été déjà attaquée comme reine et comme femme.

En déshonorant Marie-Antoinette, Israël, qui a la rancune tenace et poursuit ceux qui l’ont offensé jusque dans leur cinquième génération, se vengeait d’une souveraine qui l’avait persécuté avec rigueur. Marie-Thérèse avait été l’implacable ennemie des Juifs ; elle avait renouvelé contre eux toutes les prescriptions humiliantes d’autrefois : elle les avait forcés à porter une longue barbe, à coudre sur le bras droit de leur vêtement une petite pièce de drap jaune. Enfin, par un édit de 1745, elle les avait expulsés de la Bohême : 28,000 Juifs durent quitter Prague.