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leurs livres de prières, le Talmud, la Bible, et qu’il leur soit défendu, sous peine de mort, même de prononcer le nom de Dieu.

Pas de faiblesse, pas de pitié pour les Juifs ! Que les princes, sans forme de procès, les chassent ; que les pasteurs inculquent à leurs ouailles la haine du Juif.


Quelques Juifs chassés d’Espagne arrivèrent alors prendre pied à Bordeaux ; mais avec quelles précautions ils durent agir ! quels déguisements ils furent obligés de revêtir ! Les nouveaux venus ne se présentèrent aucunement comme Juifs ; ils ne firent, pendant cent cinquante ans au moins, aucun exercice de leur religion. Les lettres patentes de Henri II autorisant le séjour furent délivrés, non à des Juifs, mais à de nouveaux chrétiens.

Sous la minorité de Louis XIII, ils n’en revinrent pas moins en France en assez grand nombre. Ils avaient à la Cour un puissant protecteur : Concini était environné de Juifs. La Galigaï passait pour être Juive d’origine. « Elle vivait constamment, dit Michelet, entourée de médecins juifs, de magiciens, et comme agitée de furies. » Quand elle souffrait de la terrible névrose particulière à la race, Élie Montalte, un Juif encore, tuait un coq et le lui appliquait sur la tête.

Concini pillait tout, trafiquait, tripotait. La France était en pleines mains juives.

Ce tableau ne semble-t-il pas contemporain ? Que fut Gambetta, en effet, si ce n’est, en bien des points du moins, une seconde incarnation de Concini ?

Notre Concini, à nous, a pu malheureusement faire tout le mal qu’il a voulu, sans avoir trouvé de Vitry. La France n’enfante plus d’hommes comme ce vaillant, qui, tranquillement, son épée sous le bras, avec trois soldats aux gardes pour toute compagnie, s’en