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de toute alliance avec le judaïsme considéré comme l’expression d’une race distincte, faisait partout de rapides progrès et ralliait à lui toutes les âmes et toutes les intelligences, les Juifs voyaient des peuples absolument étrangers aux préjugés romains redoubler spontanément de sévérité envers eux.

Toujours réprimés dans leurs usures, ils reviennent toujours à la charge ; et, dans le commencement de la période carlovingienne, nous les trouvons plus puissants que jamais. Alors, comme aujourd’hui, ils ne se contentent pas d’obtenir le libre exercice de leur culte ; ils veulent que les autres se gênent pour qu’ils ne soient pas gênés eux-mêmes : ils font décréter que les marchés ne se tiendront pas le samedi ; ils réclament l’exemption des droits qui pèsent sur les autres commerçants. Alors, comme aujourd’hui, ils se faufilent dans le gouvernement. Sédécias a toute la confiance de Charles le Chauve, qu’il empoisonne.

Attirés perpétuellement vers l’Orient par l’attraction de la race, les Juifs sont sans cesse en négociations avec les Sarrasins, auxquels ils livrent Béziers, Narbonne et Toulouse. C’est à partir de ce dernier méfait que chaque année, le jour de Pâques, un Juif recevait trois soufflets à la porte de la cathédrale et payait treize livres de cire.

Tant qu’ils ne mirent pas le pays hors de lui par leurs tripotages financiers, leurs trahisons et leurs, assassinats d’enfants chrétiens, ils restèrent relativement plus tranquilles que les chrétiens de la même époque.

Cette époque fut incontestablement pour Israël la plus brillante qu’il eût connue depuis la destruction du temple. Les Juifs de France atteignaient alors le chiffre de 800.000, qu’ils n’atteignent pas encore au-