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Nous ne voyons naturellement que les événements qui se passent en haut, ou qui doivent à quelque circonstance un retentissement particulier ; il faudrait, pour être complet, recueillir les innombrables tragédies bourgeoises, les faits qui se produisent dans les sphères plus modestes, où partout le Juif, même quand il ne fait pas le mal volontairement, traîne après lui je ne sais quelle Anankê.

Le Juif, qui, selon le mot de Hegel, « a été précipité hors de la nature », a eu beau, par des prodiges d’astuce et de patience, s’imposer à la vie sociale ; il en est chassé à chaque instant comme par une force invisible.

Le drame, pareil à cette Fatalité antique qui, irrésistible et voilée, s’avance sous les portiques du palais de Mycènes, a forcé déjà la porte de cette orgueilleuse demeure des Rothschild, qui croyaient avoir fait un pacte avec la Fortune. Tout Paris a parlé du suicide du baron James (Jacob) de Rothschild. Quoiqu’ils aient fait payer bien cher cette mort aux chrétiens, les Rothschild n’ignorent pas que le sang d’un suicidé porte malheur à une maison et que la malédiction est sur eux. Ils sentent, au milieu de leurs fêtes, voltiger sur eux comme un grand oiseau noir qui bat des ailes avant de s’abattre sur sa proie.

Le propre du drame qui poursuit le Juif, est d’être toujours mystérieux. On ne sait presque jamais le pourquoi de ces scènes terribles ; tout reste à l’état d’énigme. Un envoyé quelconque de Rothschild vient chez le magistrat chargé de l’instruction, nomme son maître, fait jeter les pièces au feu, tandis que le magistrat, s’il est des nouvelles couches, baise le plancher où l’envoyé d’un si grand monarque a daigné poser ses pas. Je vous défie bien de rien trouver sur le procès de Michel