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affaires en dînant. Elle a préparé la ruine de l’Empire, elle s’élève tandis qu’il s’effondre, La voilà comtesse Henkel de Donnesmarck, achetant les diamants de cette impératrice qui l’a repoussée, faisant reconstruire au fond de la Silésie, par Lefuel, l’architecte des palais impériaux, ce château des Tuileries dont elle a été expulsée.

Rongée par la névrose, elle ne goûte point un moment de repos au milieu de tous ces enchantements ; elle est obsédée par l’idée qu’on veut l’assassiner pour lui voler ses diamants ; elle interdit, sous peine de renvoi immédiat, qu’aucun jardinier se trouve dans son parc lorsqu’elle s’y promène. Cette femme, qui a eu faim et qui a appartenu à tous, est plus despote, plus sévère qu’une archiduchesse ; elle fait régner, dans l’immense personnel de sa domesticité, la discipline la plus rigoureuse ; elle chasse un jour un malheureux maître d’hôtel qui s’est permis de sourire en entendant un mot spirituel à table. Puis elle meurt à 56 ans, dans ses Tuileries de Silésie, d’une congestion au cerveau.

Rassemblez tous ces traits jetés à la hâte, essayez d’établir un peu d’ordre dans les péripéties de cette carrière étrange, et de cet ensemble se dégagera une figure d’une essence toute particulière : une Juive.

Si vous voulez voir un joli spécimen d’homme politique juif, prenez Naquet et étudiez-le. Celui-là est un inquiet : jeune, il donne le procédé du fulmi-coton pour faire sauter les villes ; il publie son livre Religion, Propriété, Famille, dans lequel il réclame la communauté des biens et des femmes[1] ; dans son âge mûr,

  1. « Nous recommandons cet ouvrage, dit l’éditeur Kistemackers, le libraire à la fois franc-maçonnique et pornographique, à