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veille d’une échéance de trois cent mille francs ? Au mois d’août 1884, un autre Juif allemand, Mendel, établi rue d’Enghien, disparaît en emportant aux fabricants de la place de Paris pour six cent mille francs de diamants. Essayez donc de faire cela en Allemagne !

Un Juif nommé David, directeur d’une feuille de chantage, le Crédit national, escroque plus de trois millions aux malheureux qui lui ont confié leurs fonds. Douze cents personnes l’accusent d’abus de confiance ; et nos incorruptibles magistrats, qui ont refusé un délai de trois jours pour réunir une assemblée d’actionnaires aux directeurs de l’Union générale, contre lesquels une seule plainte, plainte absolument injustifiable, avait été déposée, laissent tranquillement partir David. Ce n’est que par défaut qu’il est condamné par la onzième chambre correctionnelle à dix ans de prison, à 3,000 francs d’amende et à cinq ans de surveillance ; ce qui, vous pouvez m’en croire, lui est bien égal.

Quand on fit une perquisition chez ce David, on y trouva deux cents lettres de députés. Un magistrat honnête, qui prit sur lui de l’arrêter une première fois au moment où il allait fuir, saisit sur lui quarante mille francs ; dix mille francs, par une bienveillance excessive encore, furent remis à la femme du misérable, qui porte un nom illustre dans l’histoire des arts ; trente mille francs déposés au greffe. Le Domaine refusa de profiter de l’occasion pour rentrer dans les amendes qui lui étaient dues, et, grâce aux démarches d’hommes politiques, David put aller jouir tranquillement à l’étranger du produit de ses vols.

Un autre David, qui avait été un des acolytes de Gambetta, est venu échouer sur les bancs de la police correctionnelle.

M. Paul de Cassagnac, dans un jour de verve, a