Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cable. L’un sans l’autre. Il n’y a plus rien à dire après cela, pas de consolation. Ce petit mot rien ne l’exterminera.

Un mot surgit, inconcevable, entre « l’un, l’autre », exprime la disjonction d’un rapport nécessaire, ébranle pour un temps, comme l’erreur, les bases de toute certitude.

* * *

Est-ce moi, bien moi, moi qui place toute ma confiance en chaque être et la lui retire en même temps ; qui chéris, avec un tel désespoir, les promesses ; qui réclame tous les serments, mais non pas qu’on les tienne ; qui, chaque fois que vous desserriez les lèvres, soupirais : « Que va-t-elle encore me retirer ? »

* * *

« C’est pour la vie ! »

Je ne sais si je n’aimerai qu’une fois au monde, mais je veux t’aimer comme si je ne devais plus aimer personne après toi ;