seoir près de la rivière ; son eau s’agite alors ; elle m’offre l’image de tes mouvements purs, profonds, vifs comme des reflets. Elle passe, tandis que la nuit vient au son d’un piston vulgaire et doux.
Oui, l’eau. L’eau découragée. La barque vide qui flotte comme un insecte mort ; les feuilles, immobiles et amassées, entre quoi l’eau coule ; les reflets des arbres, tout au fond, comme des éponges, du corail et, parfois, l’ombre verte et ténue d’une fée.
Les feuilles qui tombent et leurs reflets qui, vers elles, à travers l’eau limpide, montent d’un mouvement égal à celui de leur chute. Les feuilles que le vent ne peut plus secouer, que l’eau n’avale pas encore et qui s’attirent l’une l’autre, s’aimantent, se groupent, s’étreignent en silence.