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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.


la précision et la discipline des troupes européennes et les qualités particulières au guerrier arabe.

Le khédive aime ces troupes qui font honneur à son armée, comme tout souverain aime ses soldats d’élite « pour leur utilité d’abord et ensuite parce qu’en les voyant on conçoit plus promptement une idée favorable du pays auquel ils appartiennent. »

Mais ce qui est surtout pour Ismaïl Ier l’objet d’une attention particulière, c’est l’enseignement de la jeunesse. Les écoles se multiplient chaque jour, des méthodes meilleures y sont introduites, l’instruction, en un mot, est encouragée avec une sollicitude et une intelligence dos besoins des populations orientales qui ne peuvent manquer de faire avancer rapidement l’Égypte dans la voie de progrès où elle est entrée.

Or, si l’on tient compte de l’esprit de routine où, jusqu’à ce jour, est demeuré l’enseignement musulman, lequel est entièrement fermé au progrès, hostile à toute idée, à toute invention moderne, se limitant à la lecture d’une certaine quantité de versets du Coran, appris par cœur et reproduits par l’écriture. « on estimera qu’il a