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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

hautes destinées réservées à ce prince, disait de lui : « Son éducation s’est faite en mer, destiné qu’il est depuis le berceau au commandement naval. Ce jeune homme a développé de bonne heure une aptitude singulière. Entouré à son bord d’enfants de son âge, tous pris dans la classe du peuple, nourri et élevé comme eux, il rappelle sous un rapport le jeune Sésostris à qui son père avait donné pour condisciples des Égyptiens de tous rangs, nés le même jour que lui et qui furent pendant toutes ses expéditions ses compagnons vaillants et fidèles. »

Mohammed-Saïd lui aussi, sut s’attacher dès ces années de la jeunesse où les affections sont si vraies et si sincères, des cœurs dévoués et fidèles, non-seulement parmi les camarades de son âge, mais parmi surtout les professeurs et les étrangers de distinction qui l’approchèrent pendant cette première période de sa vie. C’est là que plus tard il a trouvé ses meilleurs conseillers et les plus zélés collaborateurs de ses travaux.

Pour ne citer qu’un nom et un souvenir, nous dirons que c’est à une de ces liaisons de jeunesse qu’il faut faire remonter l’amitié qui n’a cessé d’exister entre ce prince et M. Ferdinand de Lesseps,