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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

que l’Égypte, dont la prospérité était désormais liée à celle de sa famille, devait, dans son propre intérêt et dans l’intérêt commun de l’empire ottoman, concentrer tous ses efforts et toutes ses ressources sur elle-même. Il consacra à cette politique la fin de sa carrière en se montrant le vassal dévoué du sultan, et il la légua à ses successeurs. Les événements de la dernière guerre[1] ont démontré que l’œuvre de Méhémet-Ali était un des principaux éléments de vitalité pour l’empire ottoman. La France a droit de se féliciter d’y avoir contribué. Ni l’Égypte, ni la Turquie ne doivent l’oublier. »

Cependant l’Égypte proprement dite ne formait pas seule l’apanage que le traité de 1841 assurait à la famille du vice-roi sous la souveraineté de la Porte.

Le même hatti-chérif, qui détachait de l’Égypte les provinces conquises par Méhémet-Ali, c’est-à-dire l’Arabie et la Syrie, y joignait de vastes provinces à l’intérieur de l’Afrique : La Nubie, le Kordofan, le Sennaar et les pays situés aux environs du point de jonction du Nil bleu et du

  1. La guerre de Crimée.