« Aussi à ceux qui le félicitaient du triomphe des Arabes commandés par Ibrahim sur les Turcs :
— Ce sont les officiers plus que les soldats, disait-il, qui gagnent les batailles ; or, les officiers de mon armée sont turcs, comme je le suis moi-même. »
Et il poussait avec activité les négociations avec la Porte. La France s’était portée médiatrice, et le sultan paraissait incliner à un accommodement ; mais la politique anglaise se mit au travers de ces dispositions pacifiques.
Hussein-Pacha, le vaincu de Homs et de Beylan fut remplacé par le grand-visir Reschid-Pacha, et une nouvelle armée de soixante mille hommes fut envoyée en Syrie. Ibrahim-Pacha n’avait avec lui que vingt mille combattants. Les deux armées se rencontrèrent près de la ville de Koniah et le triomphe du fils de Méhémet-Ali fut complet[1].
Ce fut là le dernier épisode de la campagne de Syrie.
L’armée égyptienne n’était qu’à six jours de marche du Bosphore ; toutes les populations se déclaraient pour elle, et il n’y avait plus de trou-
- ↑ 24 décembre 1832.