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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

mort. N’ayant que des moyens de transport et des abris insuffisants, ils furent tout le temps exposés aux plus rudes fatigues. Enfin leur isolement sur la frontière peu sûre de l’Égypte et de la Syrie et leur éloignement de tout centre important des troupes françaises, avec une centaine de soldats pour toute garde, rendirent leur situation des plus précaires... »

C’est à ces causes défavorables que l’on doit sans doute attribuer l’erreur capitale qui se trouve dans les appréciations fort justes et fort complètes d’ailleurs de M. Lepère : son rapport concluait que ne la mer Rouge étant de neuf mètres plus élevée que la Méditerranée, en unissant les deux mers on s’exposait à amener de redoutables malheurs[1].

  1. Cette opinion erronée depuis longtemps accrédite en Europe aussi bien qu’en Orient, devait être plus tard une des objections les plus sérieuses opposées à M. de Lesseps.