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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

Mais, bien que pressé de poursuivre notre récit, nous ne pouvons passer sous silence un des épisodes de la campagne d’Égypte qui se rattache tout particulièrement au but principal de notre travail : le percement de l’isthme de Suez.

Parmi les questions que devaient examiner les savants attachés à l’expédition française, il en était une dont Bonaparte voulut commencer personnellement l’étude, persuadé qu’il était de son immense importance. C’était la question du percement de l’isthme. La première reconnaissance du tracé du canal de jonction faillit même coûter la vie au jeune général.

Bonaparte partit du Caire le 24 décembre 1798, accompagné de plusieurs officiers généraux et des principaux membres de la Commission scientifique. On arriva à Suez le 26 et on s’occupa immédiatement de l’examen des lieux ; on tenait avant tout à retrouver les vestiges du canal qui avait mis autrefois en communication la mer Rouge et les lacs Amers. Or, « en rentrant d’une de ces explorations, la petite caravane surprise par la nuit, arriva, pendant la marée montante, au point où elle crut avoir passé à gué le matin, et elle s’engagea dans les lagunes recouvertes par