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ii
L’Égypte moderne.

i. — EXPÉDITION FRANCAISE DE 1798.

À l’époque où nous sommes arrivés il était donc constaté :

1° Que la Porte ottomane n’avait pas l’ombre d’autorité effective en Égypte ;

2° Que le pacha n’y était que le premier esclave des beys ;

3° Que la Porte n’en retirait pas le moindre revenu ;

4° Qu’elle n’y jouissait d’aucun droit réel de souveraineté, car les beys y disposaient à leur gré et à leur profit de toutes les terres.

Un tel état de choses devait nécessairement être fatal aux Européens que le commerce attirait en Égypte. Les Français qui d’abord avaient joui sur ce point de l’Afrique comme sur les côtes barbaresques de certains privilèges, étaient devenus de-