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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

fants vont jeter leurs comptoirs commerciaux ou leurs colonies militaires sur les côtes de la mer Rouge, dans le golfe Persique et jusque dans la mer des Indes.

Mais où se montre la supériorité de l’époque des Ptolémées sur les époques antérieures, c’est dans la forme et dans la puissance nouvelle que les progrès scientifiques de ce temps donnent à la canalisation.

Cette source de richesse et de grandeur acquise à l’Égypte depuis les temps les plus reculés, mais demeurée jusqu’alors à un état de simplicité toute primitive et qu’arrêtaient les plus légers obstacles, se développa tout à coup au moyen de barrages ou écluses rudimentaires formée de poutres superposées et mobiles. Bientôt le canal de Néchao et celui qu’avait plus tard creusé Darius, et qui, élargi et recreusé par Ptolémée-Philadelphe, prit le nom de canal des Ptolémées, mirent enfin en communication, malgré là différence des niveaux, d’une part, la branche pélusiaque du Nil avec le golfe Hèroopolite (ou lacs Amers), au centre de l’isthme de Péluse : d’autre part, le golfe Hèroopolite avec la mer Rouge.

Par malheur, la fin de cette race des Lagides