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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

tension des échanges avec toutes les contrées méditerranéennes ; la fondation d’Alexandrie et les grands travaux projetés pour relier cette ville à la mer Rouge : tout indique les espérances qu’Alexandre fondait sur la position de l’Égypte qui était, dans sa pensée, l’entrepôt naturel à la fois de l’Orient et de l’Occident.

« Par une heureuse exception, l’Égypte n’eût pas spécialement à souffrir des luttes engagées entre tes généraux qui se partagèrent l’empire d’Alexandre. Cette tranquillité relative, elle la dut à ce que Ptolémée en la recevant en partage, comprit la valeur de son lot et fit preuve, pour le conserver, de la plus sage modération. »

L’Égypte redevint donc sous les Ptolémées la principale puissance commerciale et maritime du monde ; les arts et les sciences y reprennent un éclat qui atteint en splendeur, si elle ne la surpasse, cette période brillante dont Champollion nous traçait, quelques pages plus haut, un trop rapide tableau... Enfin les travaux des géographes et des navigateurs y créent partout de nouveaux débouchés ; des villes et des ports, des canaux et des routes surgissent comme par enchantement sur le sol de la patrie régénérée, tandis que ses en-