suffirait à elle seule pour établir la supériorité de la France sur toutes les autres nations modernes dans l’art de l’orfèvrerie[1].
Mais « l’Égypte, elle aussi, a excellé dans le travail des métaux précieux, — il y de cela quelque chose comme trois à quatre mille ans. — À son tour aujourd’hui la terre des Pharaons a pu saluer l’art français dans toute sa splendeur. »
La religion enfin n’est pas demeurée muette
- ↑ La donnée de cette coupe est toute allégorique.
Au vase lui-même les artistes ont attribué la forme
d’une nef antique. Deux figures sont assises à la poupe,
elles symbolisent la science et l’industrie, ces deux
puissances toutes modernes dont les efforts réunis devaient
seuls rendre possible la réalisation d’une œuvre
vraiment gigantesque.
Derrière elles, debout au gouvernail, tenant un flambeau à la main, surgit la rayonnante figure de la civilisation moderne.
À l’avant, couchée sur la poupe s’élance la renommée embouchant sa trompette sonore et se rattachant à un trophée du plus beau style que surmonte la couronne impériale.
Enfin sur les flancs de la nef se déroulent deux petits bas-reliefs d’une finesse extrême représentant d’un côté les travaux du percement de l’isthme, de l’autre le moment où se rencontrent les flots des deux mers.