Page:Drohojowska - L'Égypte et le canal de Suez.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

puis quelques siècles d’exister en Égypte. Les anciens Arabes nommaient cette plante berd, elle croissait principalement dans les endroits marécageux, et sa culture était une source de richesses pour ceux qui habitaient les rives des anciens lacs de Bourlos et de Menzaleh ou Tanis.

« Les Égyptiens n’avaient point un système monétaire semblable au nôtre. Ils avaient pour le petit commerce intérieur une monnaie de convention, mais pour les transactions considérables, ils payaient en anneaux d’or pur d’un certain poids et d’un certain diamètre, ou en anneaux d’argent d’un titre et d’un poids également fixes.

« Quant à l’état de la marine à cette époque reculée, plusieurs notions essentielles nous manquent encore. Nous savons cependant que l’Égypte avait une marine militaire composée de grandes galères marchant à la fois à la rame et à la voile ; on doit présumer que la marine marchande avait pris un certain essor, quoi qu’il soit à peu près certain que le commerce et la navigation de long cours étaient faits, en qualité de courtiers, par un petit peuple tributaire de l’Égypte et dont les principales villes furent Sour, Saïde, Beyrouth et Acre.