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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

nations plus ou moins avancées qui formaient le monde civilisé de cette époque, avait pris un grand développement.

« L’Égypte faisait alors du superflu de ses produits en grains un commerce régulier et fort étendu. Elle tirait de grands profits de ses bestiaux et de ses chevaux. Elle fournissait le monde de ses toiles de lin et de ses tissus de coton égalant en perfection et en finesse tout ce que l’industrie de l’Inde et de l’Europe exécute aujourd’hui de plus parfait. Les métaux, dont l’Égypte ne renferme aucune mine, mais qu’elle tirait des pays tributaires ou d’échanges avantageux avec les nations indépendantes, sortaient de ses ateliers, travaillés sous diverses formes et changés soit en armes, en instruments, en ustensiles ; soit en objets de luxe et de parure recherchés à l’envi par tous les peuples voisins. Elle exportait annuellement une masse considérable de poteries de tout genre, ainsi que les innombrables produits de ses ateliers de verrerie et d’émaillerie, arts que les Égyptiens avaient portés au plus haut point de perfection. Elle approvisionnait enfin les nations voisines de papyrus ou papier formé des pellicules intérieures d’une plante qui a cessé de-