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TROISIÈME PARTIE
L’ÉGYPTE

JONCTION DES DEUX MERS.

i. — Le premier coup de pioche.

Un témoin oculaire écrivait de Port-Saïd le 24 avril 1859 : « Me voici arrivé depuis hier… Notre traversée n’a pas été trop agitée. Le capitaine avait, déjà fait la route et n’a pas hésité, pour se diriger vers la terre, juste au point voulu. Et il y a à cela un certain mérite, car la plage très-basse ne se distingue pas de loin. Les abords de Port-Saïd sont indiqués seulement par une petite tour avec un mât qu’on appelle le signal Larousse... On dit que nous ne sommes pas très-loin de l’antique Péluse qui a eu jusqu’à cent mille habitants… dont il ne reste plus un seul. Il y a aussi à une distance de deux heures, à l’ouest dans la Menzaleh, un îlot couvert de monceaux de briques provenant des ruines de Tennis. Il paraît que ça était une