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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

timité de ses rapports avec le prince, il sut lui inspirer ses convictions au sujet de la possibilité du percement de l’isthme de Suez.

Mohamed-Saïd ne perdit pas de temps : apportant dans l’exécution de l’œuvre dont il comprenait la grandeur et l’opportunité, toute l’activité de son caractère, il eut stimulé au besoin l’ardeur de M. de Lesseps.

Sur sa demande un mémoire lui fut présenté, le 15 novembre 1854 ; quinze jours plus tard il signait au Caire le premier firman et concession dont nous avons parlé précédemment.

L’action était engagée ; nos lecteurs ont vu M. de Lesseps à l’œuvre ; ils applaudiront tout à l’heure à son triomphe.

Il ne nous reste pour terminer qu’à choisir au hasard, pour les reproduire ici, quelques traits typiques du portrait que nous avons cherché à esquisser.

« M. de Lesseps est diplomate, ingénieur, orateur, homme d’action en même temps que penseur et homme d’étude. Sa physionomie révèle ses multiples qualités : le front un peu fuyant indique la tendance à l’imagination, aux hardies conceptions qui tiennent du rêve ; mais le reste