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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

est, bien démontré que Memphis et Thèbes furent le premier centre du commerce, avant que Babylone, Tyr, Sidon, Alexandrie, Tadmor (Palmyre) et Bagdad, villes toutes du voisinage de l’Égypte, héritassent successivement de ce bel et important privilège.

« Quant à l’état intérieur de l’Égypte à cette grande époque, tout prouve que la politique, les arts et les sciences y étaient portés à un très-haut degré d’avancement.

« Le pays était partagé en trente-six provinces ou gouvernements administrés par des fonetionnaires de divers degrés, d’après un code complet de lois écrites.

« La population s’élevait, en totalité, à cinq millions au moins, et sept au plus. Une partie de cette population spécialement vouée à l’étude des sciences et aux progrès des arts, était chargée en outre des cérémonies du culte, de l’administration de la justice, de l’établissement et de la levée des impôts, invariablement fixés d’après la nature et l’étendue de chaque portion de propriété mesurée d’avance, et de toutes les branches de l’administration civile. C’était la partie instruite et, savante de la nation : on l’appelait la classe sacerdo-