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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

L’élévateur est un long bâti formé de deux poutres en fer reliées et soutenues par un treillis de fer ; cet appareil repose sur un solide charriot à huit roues que l’on fait circuler sur des rails le long des talus, pour y recevoir les wagons chargés de terre que lui amènent les chalands, les élever et les déverser aux lieux où ils doivent régulariser le sommet des tertres.

Enfin, les chalands-flotteurs et les gabarres à clapets complètent par un attirail naval, d’une grande perfection, l’attirail terrestre que nous venons de décrire[1].

Tels sont les immenses préparatifs faits en vue

  1. Dès le moment où les chantiers fonctionnèrent d’un bout à l’autre de la ligne avec tout leur matériel installé, l’ensemble de ce matériel comprit une force de 22,000 chevaux-vapeur. Pour mieux taire comprendre l’importance de ce chiffre, nous allons évaluer combien de bras d’hommes il représente. En tenant compte de la différence de sol et de climat, on estime que le rendement de deux millions de mètres cubes de déblais correspond à un rendement ; de deux millions cinq cent mille mètres cubes en Europe ; soit 80,000 mètres cubes par jour représentant le travail de 40,000 hommes en cas de transport à moins de 35 mètres